Entretien. Lukas Lerager (ex-Girondins) : « J’espère qu’un acheteur sérieux rachètera le club »

Nouveau joueur du Widzew Lodz (Pologne) depuis peu, Lukas Lerager va découvrir un nouveau championnat, le cinquième de sa riche carrière. Passé par les Girondins de Bordeaux entre 2017 et 2019, l’international danois s’est remémoré pour SupGirondins sa période bordelaise. Le milieu de terrain de 32 ans garde un très bon souvenir de son aventure avec le scapulaire, ainsi que de certains joueurs. Un échange réalisé par Jérémy Berrié.

Lukas, on vient d’apprendre ta signature en Pologne, après plusieurs années en coupe d’Europe avec Bordeaux puis Copenhague. Pour quelles raisons as-tu choisi cette destination assez surprenante ? Igor Lewczuk est venu te chercher à Copenhague ?

J’ai pris la décision d’aller en Pologne en raison des ambitions du club et du professionnalisme des personnes impliquées. Non, Igor il ne m’a pas aidé (rires).

Tu as laissé de beaux souvenirs à Bordeaux, où les gens te voyaient comme un garçon sérieux sur le terrain. Et toi, quels souvenirs gardes-tu de ton passage aux Girondins ?

J’ai passé un excellent séjour à Bordeaux. Un club magnifique, des supporters, une ville et tout le reste : superbes ! Mon passage là-bas a été trop court, mais la qualification pour la Ligue Europa restera un souvenir inoubliable.

À l’époque des Girondins, tu avais un rôle de 8, où tu participais à la récupération du ballon mais tu étais aussi dans les actions offensives. Quelle est ta place aujourd’hui ? Ton rôle a-t-il évolué ?

Oui, j’aime jouer en numéro 8, c’est toujours mon poste. Aujourd’hui, je joue aussi parfois en numéro 6.

Que ressens-tu aujourd’hui en voyant le club en 4ème division ? Regardes-tu toujours les résultats de l’équipe ?

Oui, je suis toujours les résultats de Bordeaux, bien sûr. C’est triste de les voir évoluer en quatrième division. J’espère qu’un acheteur sérieux les rachètera et les ramènera en première division. Ce club a un potentiel énorme !

A LIRE AUSSI – Girondins. « L’absurdité de cet investissement », le constat implacable de David Gluzman sur Gérard Lopez

Es-tu en contact avec d’anciens joueurs ou entraîneurs ? Si oui, lesquels ?

Oui bien sûr, avec Soualiho Meïté et Nicolas de Préville. Et puis, je discute parfois avec Gustavo Poyet. C’est une personne et un entraîneur exceptionnel.

Tu as une carrière de joueur intéressante, et tu as même connu à plusieurs reprises l’équipe nationale du Danemark. Quel est, pour l’instant, ton plus beau souvenir ? Et le moment le plus difficile ?

C’est de jouer la Ligue des Champions, mais aussi jouer hors du Danemark et découvrir de nouvelles cultures. Mon plus gros regret, c’est de ne pas avoir remporté le 4ème championnat avec Copenhague.

Quel est ton avis sur cette jeunesse danoise qui est talentueuse, et plus généralement sur les pays nordiques comme la Norvège ou la Suède qui voient arriver des générations de jeunes très fortes ?

C’est un bon endroit et les clubs s’investissent de plus en plus dans leurs centres de formation.

Quels sont pour toi les 3 joueurs les plus forts avec qui tu as joué ?

Alors je peux citer Malcom et Soualiho Meïté, avec qui j’ai joué à Bordeaux, mais aussi Goran Pandev, du Genoa.

Merci de nous avoir accordé cet entretien. As-tu un message pour les supporters des Girondins ?

Continuez à soutenir l’équipe. Je vous suis (les supporters, ndlr) et vous faites un travail formidable ! Chapeau ! J’espère venir bientôt à Bordeaux pour un match !